Barbie ma copine !

    J'ai joué à la Barbie vers mes sept ans et j'avoue avoir adoré. Je préférais m'amuser au Playmobil mais bon Barbie Bulle enchantée, Ariel et Belle me faisait tellement de beaux sourires que c'est dur d'y résister. J'aimais joué avec parce que je les trouvais jolies avec leurs étoiles dans leurs yeux, leurs cheveux à coiffer et tous les accessoires que je passais mon temps à perdre. Mais bon Playmobil c'était plus sympa et il ne cassait pas tout lorsque je voulais les faire s'asseoir à table (vieille version de Barbie).  Si Barbie n'était pas vraiment la grande copine de mon enfance mais je pense que ce fût le cas pour beaucoup de petites filles. Depuis sa création Barbie est devenue une espèce d'icône, de personnage fashion, blonde aux yeux bleus avec un âge jeune mais indéterminé. Elle est toujours la poupée la plus médiatisée dans le monde bien qu'elle soit très controversée.

La maman de Barbie est une business-woman américaine, Ruth Handler, qui aprés un voyage en Allemagne s'est inspirée d'une poupée pour adulte (BD Lilli) pour créer la première poupée pour enfant à corps de femme. Elle lui a donné le nom de sa fille ; Barbie pour Barbara ( 1959) tout comme elle donnera le nom de son fils au petit copain de Barbie : Ken (1963). Avec le contexte du Baby boom, le marché du jouet américain explose. Barbie connaît le succès, les petites filles américaines en possèdent sept en moyenne (1970) et  s'arrachent tous les accessoires. Entre la taille pin up et le visage enfantin Barbie séduit le marché mondial, ambassadrice de la mode et du prêt-à-porté américain, elle incarne le fantasme de la consommation.

Jouer à barbie ce n'est donc plus jouer à la maman et je pense que l'on est tous d'accord avec ça. Quand j'y jouais, j'étais principalement occupée par l'apparence de ma Barbie plus que par l'aventure que je voulais qu'elle vive. Barbie sort, elle se soucie de la mode, elle ne s'occupe pas des tâches ménagères, c'est la nouvelle femme moderne, libérée du rôle de la femme au foyer et elle a soif de paillettes. Jouer à Barbie, c'est donc jouer à la femme, jeu parfait pour des petites filles qui n'ont plus envie d'être des petites filles.  Alors Barbie s'améliore, elle évolue, elle se met du rouge à lèvres, s'offre une panoplie d'accessoires ( ken compris), adopte plusieurs métiers qui restent très féminins,  incarne les célébritées et toutes les femmes glorieuses.  Barbie est un top célèbre et elle a tout compris. (exemple: M.Monroe,Beyoncé, LGaga)

Une poupée plus superficielle que jamais et stéréotype de la femme. Les féministes s'attaquent à certains modèles de Barbie. Certaines versions ont donc été interdites comme la "Growing up skipper" qui était une barbie qui pouvait grandir tout comme sa poitrine pouvait se développer (si ça fait pas rêver ) La "Teen Talk barbie" a été également très controversée, cette poupée pouvait dire trois phrases sur 270  répliques programmables dont : "Le cours de maths c'est dur dur ! ". Les féministes et les professeurs de mathématiques ont réagi de façon virulente contre ces paroles soi-disant choisies après un sondage effectué auprès des enfants.

   Barbie est critiquée pour sa plastique parfaite et impossible. Certains psychologues s'interrogent sur le cas Barbie, inquiets de l'influence qu'elle a sur les petites filles. On désire tellement lui ressembler que certaine filles se font refaire pour ressembler le plus possible à leur jouet fétiche. C'est l'histoire de Pinocchio à l'envers : je veux devenir une belle poupée ! Tout comme il n'est pas rare que Barbie incite à l'anoréxie. L'éducation du beau, superficiel et impossible qu'impose Barbie est jugé mauvais pour l'estime de soi. En ce qui me concerne, je n'ai jamais pu me comparer à Barbie, l'arrivée des barbies noires ou ethniques, est arrivée bien après que j'ai cessé d'y jouer. Dommage pour moi je serai peut-être une super bimbo, toute  refaite. L'entreprise Mattel a changé une fois les mensurations de la poupée pour la rendre plus vraie mais elle reste irréelle.

Inutile de vous dire que c'est sans surprise que Barbie n'a pas obtenu son visa dans les pays musulmans, jugée comme symbole de la décadence occidentale. Les guignols de l'info s'en donne à coeur joie sur ce sujet. vidéo célèbre:

 Je ne suis pas là pour vous dire de ne plus acheter de Barbie, je pense qu'il existe tellement de Barbie drôle et originale que c'est marrant au final. Par contre, c'est vraiment pas un jouet qui développe l'imagination mais plus l'envie de consommation et l'intérêt pour la mode. Offrir une barbie,  c'est un peu offrir un mini kit conditionnement à devenir une pouf, artificielle obsédée par son look. Dommage que les filles s'en servent de modèle. Cela étant je ne pense que cela s'applique aux barbies princesses disney car c'est un personnage d'une histoire que l'on joue.

Bref à quand la Barbie No salad thanks, avec un peu de poils aux jambes et une ceinture d'amour ?

Ps : Pour la petite histoire, une des versions Ken était censée porter un costard et une boucle d'oreille mais cela faisait trop "gay" à l'époque et c'était mal vu.

Ci-dessous la seule personnalité française en Barbie, je vous laisse deviner de qui il s'agit. 

Basilic