No Salad thanks - "Le magazine des femmes qui mordent"

Plus d'envie, plus d'énergie nous restructurons le magazine. Merci de votre compréhension.

C’est impossible de tenir une semaine avec le journal de 20 h sans finir la semaine convaincue que ce monde est pourri et qu’une bonne révolution est nécessaire.

Quelle est donc la formation de ces journalistes qui nous abreuvent de peur et de scoop sans poser les bonnes questions ?  Oui, car c’est en posant les bonnes questions, que l’on trouve les bonnes réponses. Aujourd’hui ma vision du monde est noire, le monde est noir, et mon optimisme n’est pas au meilleur de sa forme.

 De cette semaine : je retiens le jugement de cette française coincée au Mexique, emprisonnée pour avoir aimé l’homme qu’il ne fallait pas. Accusé de complicité à tort, l’ancien chef de la police (devenu ministre) n’a aucun intérêt à reconnaître son erreur. Le peuple veut des coupables, on le lui donne : il ne fallait pas être la brebis de mauvais loup voilà tout. Puis on enchaîne avec ce meurtrier devenu soi disant un guerrier par le cuisant échec du RAID et on avale de Claude Guéant.

À leur manière, ils font grandir une peur, ils nous créent des ennemis, des dissonances religieuses avec par dessus tout le sentiment d’insécurité. Il fallait en parler, médiatiquement mais pas générer la peur qui en suit … Le Quatrième pouvoir nous parasite. Et même si on allume la télévision, seulement pour le climat, on tombe sur le peuple météo tout heureux de nous annoncer le beau temps, heureux, alors qu’il n’a pas assez plu  pour ce mois de mars.

 Vous êtes fatigué d’exister avec les autres, fatigué de parler de cette crise comme une mort certaine, fatigué des tensions religieuses ? C’est normal. Les journalistes (télé) nous resservent une même  dose chaque jour, le bourrage de crâne et la peur sont deux parasites hostiles à la réflexion. Assomons le peuple et réfléchissons pour lui.

On était prévenus.

Il arrive un temps où il est nécessaire de mettre de coté nos reflexes, notre quotidien. Une sorte de vertige un peu pervers qui s'installe dans la lassitude de ce que nous avons construit, de la femme que nous croyons être, du lieu où nous vivons au travail que nous faisons.

Point d'évidence, à chacun son chemin, ses choix et ce besoin pressant de toujours être dans le coup. Cet envie d'acquérrir le dernier portable qui sera dépassé en un mois, d'être au parfum de ce même single que tout le monde critique, une course sans fin que certaine d'entre nous executent en talons aiguilles. Et après ? Et aprés il faut tout recommencer. Toujours : le monde est un combat, vivre une lutte mais pourquoi ? 

Sommes nous fait(e)s pour vivre dans un monde où ce qui n a pas de valeur marchande n'as pas de prix ? C'est ce principe, mauvais et érroné qui nous conditionne à devenir les acteurs d'une société de marché. Etre vendable soi même et acheter ou le sentiment de sentir périmée.

Je regarde mon sac à main qui abrite en son ventre foule d'objets inutiles, pour être belle, joignable, propre ou dépenser. Si je devais choisir dans un autre vie des objets à emporter avec moi toute ma vie, aucun de cela ne seraient  présents. Nous sommes faits pour découvrir, rencontrer, s'émerveiller et partager. Ecrire cette simple phrase paraît bête, il faut pourtant revenir à l'essentiel, la rappeler. Nous ne sommes pas faits pour être éternelle et s'enrichir pour plus de dix vies, seulement tant que certains d'entre nous vivrons au dessus des autres, d'autres aspirons à être comme eux et bêtement nous nous entendons sur cette cadence.

Je ne suis pas faite pour cela et je fais de moi ce que je veux.

Vendetta à la vinaigrette.

  Jasmine, merci de vous être déplacée jusqu'à la rédaction pour cet interview.

 Jasmine : Oh vous savez c'est avec plaisir. De plus avec mon tapis magique, il aurait été inconvenant de vous faire venir.

  En ce qui concerne votre histoire vous l'avez échappé belle : il en a fallu de peu pour que Jaffar ne devienne votre époux.

 Jasmine : Si cela avait été le cas, je ne me serai pas laissé faire, je me serai donné la mort .

 Et avant Aladdin, il y a eu plusieurs prétendants, aucun d'entre eux ne vous plaisait ?

 Ces princes-là ne venaient pas pour moi, il venait pour le titre. Aladdin ne m'aime pas parce que je suis riche mais parce que je suis belle. Nous avons eu le coup de foudre : tout le monde le sait.

 Et en retour vous avez été séduite par lui parce qu'il portait un regard innocent sur le monde, contrairement aux autres princes qui vous ont été présentés?

Disons que lorsque je regarde les princes des autres princesses, je me suis tout de suite dit que j'avais intérêt à pas jouer sur le même terrain qu'elles. Aladin est le prince le plus vivant et le plus beau parce qu'il est le héros de notre histoire.

Je pense que La Belle au Bois Dormant et son Prince Philipe peuvent vous contredire. Philipe est venu délivrer sa princesse et il a affronté un dragon rien que pour elle. Non ?

 Ha non, je ne vous permet pas de nous comparer. Aladin est plus captivant que cet espèce de jardinier qui gave son cheval de carotte. Quant à moi, j'ai l'avantage de ne pas dormir, je suis outrement plus en forme que nunuche qui trouve le moyen de se piquer le doigt. On aurait du lui trancher la main.

 Quels image pensez vous donner aux petites filles ?

 Je suis une téméraire, j'ai un tigre et je n'hésite pas à faire le mur. Il était dans mon devoir de princesse d'épouser un prince et je m'y suis réfusée. Certains me voient comme une capricieuse, mais maintenant que le génie répond à mes moindres souhaits ces gens là ont intérêt à se taire. Je pense que je suis un exemple de femme, indépendante, exigente qui sait ce qu'elle veut. Rien à voir avec l'autre qui passe sa vie à dormir et à attendre.

Vous n'aimez pas trop les autres princesses ?

Vous savez nous sommes en guerre, elles en veulent toutes aux génies. Il faut dire qu'il est plus intéressant que le miroir magique ou que des chaussures en verre. D'ailleurs je vais vous laissez, j 'aime être sur le terrain à les regarder se lamenter.

Notre seléction pour la couleur bleue.

Notre sélection de mode pour la couleur rouge, un styliste, une couleur.

Bref, tout le monde a eu vent du cas des affiches du film «Les infidèles.»

Si la question de scandale n'est pas légitime pour certains, elle l'est pour pour les mouvements féministes. Peut on justifier d'une expression libre si on n'est plus libre de pouvoir présenter des affiches avec des femmes soumises, occupées à s'affairer ou se faire prendre si tel est le propos du film?

Nombreux sont les hommes de mon entourage qui trouvent le retrait de ces affiches injustifiés et non insultants. Les femmes elles sont divisées, il y a celle qui s'en fichent, celles qui s'opposent, celles qui laissent toujours faire. La question se pose en fait au-dela de ces affiches ; jusqu'ou permettre la liberté d'expression massive et dans l'espace public si elle nuit à l'image d'un indivu de la société. La réaction aurait-elle était la même si on avait pour affiche d'un film sur un même sujet, version féminine, un homme a quatre patte en train de faire un cuninlingus à une femme d'affaire occupé à répondre au téléphone « non chéri, ne t'inquiète pas je fais les courses».

On justifie beaucoup de choses sous le joug de l'humour, et les influents ou les appréciées de ce monde s'autorisent parfois le mauvais goûts avec art. Dérangée par cette affiche, et j'espère que cela ne vient pas du fait que je sois une femme, je partage l'avis de ceux qui ont porté plainte. Avant même de connaître la polémique, mon copain se ramène un soir en disant , «regarde les bonhommes ils ont fait forts». Tromper sa femme un sujet vu, revus, banalisés et exploités dans une affiche pâr de moyens subtils : pipe et patte en l'air, que dire de plus ?  Une communication qui atteint droit son but. Rien à redire c'est efficace et cela plaît aux messieurs.

Devant ma non réaction , mon homme m'a repproché mon manque de dérision. Stratégie commerciale ou non, ce film a fait parler de lui en exploitant un sujet des plus communs avec "intelligence". Et pour avoir comme tant d'autres visionné sa bande annonce, et bien je crois que regrette déjà le Jean Dujardin muet.

Sucré Glacée.

Ce matin je ne me sentais pas grosse, je n'avais pas bu, je n'avais pas mes règles et il ne pleuvait pas. Je sentais en moi une espèce de boule vicieuse logée dans le haut de mon ventre.J'avais envie de vomir des mots, d'arracher mes cheveux.

J'ai allumé la radio, regardé mon facebook, ordonné mon sac à main. J'avais bien rangé mon crayon à lèvre dedans, je me suis maquillé sur le chemin. J'ai salué mes collègues avec un bonjour dynamique histoire de dire que je ne suis pas invisible. Et puis j'ai enchainé avec ce meme rituel caféine pour tenir la distance. Ma mère m'a appellé trois fois en deux heure, je surprend à l'aimer dés que je réussie à raccrocher. J'ai planté mon ordinateur, perdu mes fichiers mais le chat en or et plastique agitte sa patte sur mon bureau, il me fait signe.

Un Signe ? Je ne sais pas si j'aime mon travail, je ne sais pas si cela a un sens et qu'importe au final. Je suis payée pour saisir ces données, imprimer, poster et prospecter. J'ai acceptée ce contrat libre à moi d'en finir. Mon chat plastique ne fatigue jamais, c'est ca être un bon automate, agir par réflexe. Régularité, précision. En moi je sens une tempête sourde comme un oiseau immobile en plein vol.

Il plane. Je ne suis pas un oiseau j'ai pas d'aile. J'achète du poulet ce soir, Emile aime bien le poulet, il sera content. Attentionnée, organisée. Je sers le repas dés qu 'il rentre comme cela on a plus de temps pour se confier dans le lit ou devant la télé. Propre, reposée et étendue.

Rien, je sens un vertige, une spirale infinie ou au final je glisse doucement. Je ferme les yeux, j'entends sa voie , il chuchote «à demain»avec ces lèvres.

 Demain, demain matin.

Le lendemain matin en me levant j'étais …

Juste pour l'envie de partager, de rêver encore un peu, douceur éléctrique voici Klimt en photo. Le nom du ou des photographes est encore incertains (sources internet pas d'accord entre elles) , inspiration pour la Fashion Week  et plus encore.

Moises González, La esencia de Klimt Magazine, 2007

Une fidèle NO salad